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La mésaventure d'Adiraban le marchand

Daniel Boukman

La mésaventure d'Adiraban le marchand

La mésaventure d'Adiraban le marchand, Daniel Boukman • L'Harmattan • ISBN 978-2-336-00872-1 • mars 2013 • 60 pages  • 9.50 €.

Il était une fois, un marchand du nom d'Adiraban, dont la misogynie était telle que, sur la devanture de sa boutique, on pouvait lire: L'intelligence est le propre de l'homme comme la bêtise est de la femme le fardeau. Parole amplement partagée par les gens du pays où se déroule l'histoire qui vous est ici contée, jusqu'au jour où...

Réactions

Il est aujourd’hui très difficile, je crois, de raconter des histoires qui donnent des leçons de morale ou de savoir-vivre sans donner l’impression d’être ridicule ou pontifiant. Pour réussir à donner des leçons qui portent leurs fruits il faut passer par le conte - exotique de préférence - ou la représentation théâtrale. On reconnaît ceux qui savent le théâtre au fait qu’ils écrivent des phrases, des discours faciles à apprendre et à dire - ce qui facilite fortement le jeu.

La pièce que vous avez entre les mains devrait servir d’outil pédagogique. D’une part pour faire s’exprimer des adolescents en jouant et d’autre part - soit en français, soit en approche de la philo - de base de réflexion. Le sujet en est la misogynie masculine et la manière dont trois jeunes femmes parviennent - du moins on l’espère - à vaincre celle d’un marchand. Adiraban le marchand a posé à l’entrée de son échoppe un écriteau portant l’inscription: “L’intelligence est le propre de l’homme comme la bêtise est de la femme le fardeau”. Adiraban est séduit par une belle femme qui lui dit être la fille du vizir et qui le met en garde contre tout ce que son père dira pour le dissuader de demander sa main. Adiraban obtient ce qu’il demande mais celle qu’il a épousée est d’une laideur sans nom... Celle qui s’est jouée de lui revient le voir et lui donne le moyen de rendre sa fille au vizir... Le tout est mêlé à des scènes de cour ou de marché et des personnages interviennent pour accentuer le trait. Vous avez deviné la fin et compris qu’il s’agit d’un théâtre didactique intelligemment écrit et facile à jouer qui inspire la réflexion.

Idéal pour animateur en panne d’inspiration... Bonnes répétitions.

Noé GAILLARD 
22 août 2013
(in Daily Movies le magazine romand, 100% cinema)

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