Je le suis                                         un habitant de la nuit partageant mes regrets et mes peines à l’envers
Je ne suis que bourgeon des bois                  homme d’insolence calculée à l’aise dans mes mots et   poèmes futurs
Je ne suis que poète de la terre des hommes plus éclairés que ma lampe à succès
Je suis la poésie vivante de tout ce qui passe au-delà des tribus des pygmées et des fils-à-langue

Je demeure à Pointe-à-Raquette                   sable et monticules de pierres forcées dans l’eau salée des mornes
Je vis à Montrouis                              immaculée des riches parvenus du régime persien et de ses femmes à la couleur d’un cocotier
Je partage l’Arcahaie des drapeaux multicolores                     Lamour Dérance mon Grand                sans la folie du temps                  être cabotin du pouvoir si célébré d’un coup de rhum

Je suis ce qui demeure depuis l’Empereur Dessalines                     non marchand des épaulettes et des fleurs à l’aveuglette
Je suis ce que je voudrais être homme de l’éloquence à discourir une fois par an dans l’amitié des poètes
Je ne suis point le glaive le tonnerre des calamités mais l’espoir des cadavres bridés à coups de pierre /à coups de rêves
Je ne suis que l’opposé à la hanche qui bloque             sans rassurer la maternité de l’enfance                   la ménopause des faux-bourdons du règne animal

Que suis-je

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 Viré monté